Qui êtes-vous
Monsieur William Shakespeare ?
Sur la très
belle couverture rouge électrique de cet
essai édité en l'honneur du 450ème anniversaire
de votre naissance, votre portrait est celui d'une "star", visage
indéchiffrable caché par des lunettes.
Voyez-vous nos rêves à travers les
siècles ?
Lettres à
Shakespeare est
une très belle entreprise collégiale d'intellectuels réunie par D. Goy-Blanquet pour clamer leur affection et leur reconnaissance professionnelle à ce
grand auteur classique. La formule inédite et très accessible réside
dans des lettres contemporaines écrites par 16 auteurs, tous passionnés. Nul
doute, l'oeuvre de William Shakespeare
inspirée par l'Histoire de l'Angleterre et ses jeux de pouvoirs est
encore bien vivante de nos jours. Dans
la création littéraire (l'Oulipo) et l'expression théâtrale. Et au plus intime
de nos expériences humaines quand résonnent en nous les émotions, les
perceptions et les idées d'un texte.
Je me suis
attachée au mystère qui entoure la personnalité
de ce grand homme, "Un et Multiple", à la fois tous ses
personnages et aucun.
Je me suis
attardée sur les passages soulignant son écriture singulière, faisant souvent
appel à l'inconscient, empirique et improvisée. (Hamlet).
Un jeu constant
des contraires, des métamorphoses, des passages de haut en bas d'une noble pensée à l'action la plus vile.
Je me suis
laissée guidée avec plaisir dans le
"théâtre du Globe" à Londres
où le décor minimaliste est uniquement rempli par la parole, le son de la voix,
le langage métaphorique et, ... le
silence, moteur essentiel.
Une poésie
musicale de langue anglaise qui pour certains
ne peut être traduite sans la dénaturer comme le célèbre "We few,
we happy few, we band of brothers.."(Henry V)" repris tel que par Churchill en 1940.
J'ai admiré le
fait que le travail de Shakespeare formaient les futurs juristes où les "Inns of Courts" puisaient matière à des cas d'espèce souvent
très proches de la réalité.
En France, je me
suis attardée sur l'adaptation très libre de Shakespeare par le regretté
Patrice Chéreau qui en 1970 avait emprunté les arts contemporains
du cirque et du music hall.
De même, la mise
en scène spectaculaire de Ariane Mnouchkine de
"Richard II" par le jeu du kabuki (masques, maquillages) au Théâtre du Soleil, dix ans
plus tard.
Je ne peux
terminer mon texte sans citer la très
belle trouvaille poétique de Prospero (Les sonnets, la tempête)
"Our little life is rounded with a
sleep".
Un très grand
merci aux éditions Thierry Marchaisse, partenaires de la célébration "Shakespeare 450" et aux auteurs de
cet essai très formateur.
Zakuro
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