"J'aime ta
peau".
Une phrase qui
exprime en peu de mots l'amour charnel.
Pour Alexis Jenni,
ces mots ne suffisent pas à traduire
l'émerveillement des sens.
Démuni par la pauvreté
des mots à exprimer la beauté du corps et de la peau de la femme qu'il aime et au plaisir qu'il a
de la regarder, l'auteur va remplacer
ce vide par le plein de silence des tableaux des plus grands
maîtres.
Un silence puissant
qui réveille les émotions les plus enfouies et
fait vaciller. Car l'essentiel n'est pas montré de manière directe, le
tout est suggéré par les couleurs et les figures.
Alexis Jenni nous
invite donc dans une muséographie intime et sensorielle où voir et toucher
s'imbriquent et forment une union
tactile très sensuelle.
Le regard se pose sur
des représentations métaphoriques de la
peau dans tous ses états :
une chair vivante " le boeuf
écorché " de Rembrandt , des
touches de couleurs du "cabinet de
toilette au canapé rose" de Pierre
Bonnard, des mouvements légers et
audacieux comme l'escarpolette de
Fragonnard ou tissu drapé à la texture
douce et enveloppante d'un tableau de Poussin.
La sensation du
toucher est là, la peau invisible est révélée à l'intérieur d'un blanc, la
malaxation d'une pâte ou les contours
d'une forme.
La main ingénieuse du
peintre et du sculpteur sont les doigts
qui effleurent et caressent : "Reproduire la chair non comme elle se voit
mais comme elle se touche, fluide et souple".
A travers de nombreuses illustrations de peintures qui lui
rappellent des moments partagés à deux, Alexis Jenni offre un hommage particulier à la beauté d'une femme.
Zakuro
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